Choses Sauvages était sur le point de faire un show devant une foule dansante complètement sur le mush, au Festif!, au moment où le groupe m’a accordé dix minutes de qualité. On a parlé du prochain album, de bière de micro et de se déchirer le linge sur le dos pour une toune.

Félix Bélisle/Photo: Élise Jetté

Élise: Je vais commencé sec: après un an et demi de marde pour tout le monde, Choses Sauvages, ça apporte quoi de bien aux gens?

Philippe: Ça va faire du bien en criss de danser. Notre nouvel album arrive à l’automne et il est vraiment fait pour danser. On va faire beaucoup de nouvelles tounes ce soir, donc ça va être mouvementé, ça va faire sortir le méchant.

Élise: Certains ont trouvé la pandémie productive, par rapport à la création, pour d’autres ça a été le contraire. Pour vous, c’était comment?

Félix: C’était déjà organisé qu’on enregistrait quand la pandémie est arrivée. On a été plus productifs parce qu’on a mis plus de tounes que prévu.

Tommy: Ça nous aurait ralenti de faire des shows entre les périodes de studio donc on a peaufiné des chansons qu’on n’aurait peut-être pas gardées sans le temps mort de la pandémie.

Tommy Bélisle/Photo: Élise Jetté

Marc-Antoine: Chaque moment de fin de studio coïncidait avec une nouvelle vague de COVID. C’est grâce à ça que les arrangements sont plus finis. Je ne pense pas que l’album aurait été aussi long et complexe sans ce temps-là.

Élise: De la manière que vous en parlez, c’est comme si l’album durait 3 heures!

(Rires)

Félix: Il dure une heure, ce qui est plus long que la norme actuelle.

Élise: La norme 9 tounes, 32 minutes!

Félix: Pas nous, ça!

Élise: Le Festif est dans les premiers évènements où on peut boire et voir un show en même temps depuis des mois. Ça serait quoi le drink officiel pour regarder Choses Sauvages?

Félix: De la poudre. Joke.

Thierry: Non, mettons, vodka soda. Surtout pas de bière de micro!

Thierry Malépart/Photo: Élise Jetté

Tommy: Une bonne bière blonde locale! Y’a un gros débat sur la bière de micro au sein du groupe. On s’entend pas là-dessus.

Élise: En même temps, si t’a oublié de souper, les nutriments d’une bière, ça peut pas nuire.

Félix: Je suis en train de vivre ça justement. Un bon gin québécois, c’est calorique ça?

Élise: J’oserais pas me prononcer. Quelle toune aimeriez-vous dédier aux gens qui se remettent de leurs émotions de pandémie?

Félix: Chambre d’écho ou La valse des trottoirs, ça se danse bien!

Marc-Antoine: L’or et l’argent, elle est faite pour les shows. Ça va être le cue pour se déchirer le linge sur le dos.

Marc-Antoine Barbier/Photo: Élise Jetté

Élise: Avez-vous des coups de cœur dans la programmation du festival?

Félix: Je vais parler pour tout le monde: le set de Jesuslesfilles et Corridor à la bétonnière est dans le top 10 des meilleurs shows que j’ai vus dans ma vie. La scénographie avait pas de bon sens. Ça parait que les gens n’ont pas joué depuis longtemps. Je voyais le show et je voulais monter sur scène. Mention honorifique, ou honorable? à Laurence -Anne aussi. Son drummeur, c’était Samuel Gougoux. Première fois qu’il jouait avec le band et ça n’a jamais paru.

Élise: La scène sur laquelle vous jouez est dans une ruelle entre des balcons de gens qui vivent là. Qu’auriez-vous à dire à ces gens qui verront deux fois votre show?

Félix: On est désolés si vous aimez pas ça. On est vraiment content d’être à Baie-Saint-Paul à un endroit où les gens se mobilisent pour foutre le bordel dans leur cour. Un gars faisait du blé d’inde pendant notre soundcheck. C’est l’fun!

Élise: D’ailleurs, Sacha, de «La scène de la cour à Sacha» a annoncé un show tantôt en disant qu’il pourrait sûrement jamais sauvé son gazon.

(Rires)

Tommy: La scène où on va jouer est très «industrielle» et c’est vraiment un look qu’on aime. On espère que les gens qui sont sur leur balcon ont reçu du cash pour leur générosité!

Le nouvel album de Choses Sauvages sera disponible en octobre.

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